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édito du 10 novembre 2024

Publié le 12 novembre 2024

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LA JOIE DE L’EUCHARISTIE

Dans le Sacrement de l’Eucharistie, Jésus nous montre en particulier la vérité de l’amour, qui est l’essence même de Dieu. Ecoutons l’enseignement du pape Benoit XVI du 22.02.2007.

Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est à l’origine de toute forme de sainteté et chacun de nous est appelé à une plénitude de vie dans l’Esprit Saint. Il est donc nécessaire que, dans l’Église, ce très saint Mystère soit vraiment objet de foi, célébré avec dévotion et vécu intensément. Le don que Jésus fait de lui-même dans le Sacrement   mémorial de sa passion nous atteste que la   réussite de notre vie réside dans la participation à la vie trinitaire, qui, en Lui, nous est offerte de façon définitive et efficace. La célébration et   l’adoration de l’Eucharistie nous permettent de nous approcher de l’amour de Dieu et d’y   adhérer personnellement jusqu’à l’union avec le Seigneur bien- aimé. L’offrande de notre vie, la communion avec toute la communauté des croyants et la solidarité avec tout homme sont des aspects inséparables … du culte spirituel, saint et agréable à Dieu, dans lequel toute notre réalité humaine concrète est transformée pour la gloire de Dieu.

Au commencement du quatrième siècle, le culte chrétien était encore interdit par les autorités impériales. Certains chrétiens d’Afrique du Nord, qui se sentaient poussés à célébrer le Jour du Seigneur, défièrent l’interdiction. Ils furent martyrisés alors qu’ils déclaraient qu’il ne leur était pas possible de vivre sans l’Eucharistie, nourriture du Seigneur.  Que Marie très sainte, Vierge immaculée, arche de l’alliance nouvelle et éternelle, nous accompagne sur ce chemin de la rencontre avec le Seigneur qui vient. En elle, se réalise de la manière la plus parfaite l’essence de l’Église.

Par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, que l’Esprit Saint allume en nous la   même ardeur dont les disciples d’Emmaüs firent l’expérience (cf. Lc 24, 13-35) et qu’il renouvelle dans notre vie l’émerveillement eucharistique pour la splendeur et la beauté qui resplendissent dans le rite liturgique, signe efficace de la beauté infinie elle-même du saint mystère de Dieu. Ces disciples se   levèrent et retournèrent en hâte à Jérusalem pour partager leur joie avec leurs frères et leurs sœurs dans la foi. En effet, la vraie joie est de reconnaître que le Seigneur demeure parmi nous, compagnon fidèle de notre chemin. L’Eucharistie nous fait découvrir que le Christ, mort et ressuscité, se manifeste comme notre contemporain dans le mystère de l’Église, son Corps. Nous sommes rendus témoins de ce mystère d’amour. Souhaitons-nous    mutuellement d’aller pleins de joie et   d’émerveillement vers l’Eucharistie, pour faire l’expérience de la vérité de la Parole par laquelle Jésus se sépara de ses disciples et pour l’annoncer aux autres : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Benoît XVI, Sacramentum caritatis).»

 La messe dominicale est « obligatoire » parce qu’elle est nécessaire ! Elle est nécessaire, comme un certain nombre de gestes, de paroles, d’attitudes sont nécessaires pour que l’amour existe entre deux êtres humains. Est-il nécessaire, par exemple, qu’un mari respecte son épouse, lui soit fidèle et lui parle régulièrement, s’il veut réellement l’aimer ? Bien sûr que oui… et par là-même, tout cela est « obligatoire » pour leur amour. Il en est de même pour l’Eucharistie, où le Christ nous invite à le retrouver au moins une fois par semaine pour forger une relation intime avec lui, pour nous apprendre à aimer son Père et tous nos frères et sœurs. Quand on participe vraiment à l’Eucharistie, avec conscience, nous savons bien que cela a un impact considérable sur notre vie… Et c’est peut-être de cela dont nous avons peur.  

La messe quotidienne rappelle l’urgence de l’essentiel dans un monde qui privilégie l’urgent sur l’essentiel, et où le futile et la détente prennent parfois une place démesurée dans la journée … Objectivement, elle est la prière la plus parfaite que nous puissions adresser à Dieu ». (Mgr Jean-Marie Le Vert KTOTV le 3 avril 2018)

Aller à la messe le dimanche n’est pas une question d’envie ou non, c’est la réponse que tu dois faire à l’invitation du Christ qui t’appelle à te rassembler avec tes frères. Oui, si tu veux vivre ta foi avec tes frères, et te nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie, il est obligatoire d’aller à la messe le dimanche : elle est le sommet et la source de toute vie chrétienne. (Https://www.jeunes-cathos.fr/questions-de-foi) 

La confiance en Dieu, clef du succès de la vie

 Dans notre monde très organisé, la part de l’imprévu se réduit à peau de chagrin : les vacances d’été sont planifiées dès janvier, l’école des enfants choisie avant qu’ils ne marchent et les bébés pesés et mesurés in utero ! Vacciné, tracé, géolocalisé, en réseau, en lien, rien ni personne ne doit échapper à notre volonté de contrôle. Les prouesses de la technique ont conféré à l’homme des pouvoirs grandissants, le laissant tout penaud devant l’inattendu. 

Méfions-nous de cette volonté de toute-puissance, qui fait peser sur nos épaules le poids de nos vies.  Quel orgueil que de s’imaginer l’espace d’un instant aux manettes de son existence !            

  Sur le plan spirituel, c’est avoir relégué Dieu à la portion congrue. Quelle paix obtiendrions-nous pourtant à remettre la divine providence à sa place, origine et but de toute vie ! Dieu a besoin que nous Lui fassions de la place, que nous Le désirions, pour nous répondre. Dans son message de carême de 2014, le pape François nous invitait à accepter nos pauvretés, lieu de la puissance de Dieu : « Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec ».   Le Père Raniero Cantalamessa comparait nos vies à celles des Apôtres pris dans la tempête : si nous n’avons pas fait monter le Christ sur notre barque, nous sommes perdus. Comme Jacques et Jean interpellant Dieu en lui disant : « Seigneur, nous sommes perdus, cela ne Te fait rien ? », nous accueillons souvent les accidents de nospeur, comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? »   Posons à notre tour un acte de foi en Dieu en acceptant de ne pas tout comprendre tout de suite. Faisons confiance à celui auquel « même le vent et la mer obéissent ». Comme les disciples dans l’Évangile de Marc, prenons Jésus dans la petite barque de nos vies. Prendre le Christ, c’est garder la foi en celui qui peut tout. Sa force nous permettra d’affronter toutes les tempêtes, de combattre tous les vents mauvais et, avec Lui, d’atteindre l’autre rive. Et n’oublions pas les paroles du pape François prononcées en janvier 2014 :

« La confiance en Dieu est la clef du succès de la vie, car Il ne déçoit jamais, jamais ». (Fr.aleteia.org/cp1/2020/12/05).

« Dieu fournit le vent. A l’homme de hisser la voile » disait Saint Augustin.

    

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