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LA PLACE DE L’EUCHARISTIE DANS LA VIE DU CATHOLIQUE
Le Christ a dit à ses apôtres « Faites ceci en mémoire de moi ». La folie de son amour, c’est le sacrifice de la messe. Ce n’est pas seulement un souvenir pour nous émouvoir, c’est un fait : Jésus vient s’offrir à nouveau pour nous sur l’autel comme il le fit sur la croix. Au moment où le prêtre prononce les paroles : « Ceci est mon corps livré pour vous – ceci est la coupe de mon sang versé pour vous », s’opère le grand acte qui nous sauve. Car ce n’est pas le prêtre qui prononce ces paroles, mais c’est le Christ, par la bouche du prêtre. À ce moment précis de la messe, c’est comme si nous étions contemporains de Marie et de Jean au pied de la croix. De sorte que chacun et chacune peut vraiment faire l’expérience existentielle de la folie de l’amour de Dieu pour nous. Il livre sa chair, il verse son sang. Il a versé tout son sang, rien que pour moi. À ce moment-là, nous touchons ce grand mystère.
On appelle cela un « mémorial », non en ce sens qu’il nous aiderait seulement à nous souvenir de ce qu’il a fait pour nous, mais parce que s’actualise en lui l’évènement initial : nous faisons mémoire devant Dieu de ce qu’il a opéré jadis et nous savons qu’alors il le réalise, selon sa promesse. Voilà pourquoi la participation à la messe est vraiment d’une grande importance. Même si la communion en est l’aboutissement normal, il y a déjà un grand bienfait à nous unir au sacrifice du Christ par la foi et l’amour. Si nous ne pouvons pas communier, nous pouvons déjà le rejoindre dans le don nuptial qui est le sien.
L’engagement du Seigneur est si total qu’il va jusqu’à nous donner réellement son corps et son sang, non en figure, mais en réalité…C’est ce que l’on appelle la présence « réelle » parce qu’elle prend l’apparence d’une chose (res). L’Église appelle ce grand Miracle la transsubstantiation. C’est un mot savant pour nous dire que toute la réalité du pain et toute la réalité du vin sont changées dans le Corps et le Sang adorables du Christ. Jésus ne s’ajoute pas à une réalité existante, il en prend la place. Il ne se fait pas pain, le pain cède la place à Jésus, même si les apparences demeurent. Dans l’acte de foi en l’Eucharistie, ma foi rejoint la foi gardée dans toutes les Églises apostoliques d’Orient et d’Occident depuis plus de 2000 ans, cette foi qui est celle de tous les saints, de tous les docteurs, de tous les Pères de l’Église. (Père Nicolas Buttet, aleteia.org)
La transsubstantiation, dogme central de la foi catholique
Un mystère inouï ! un bout de pain et un peu de vin deviennent Dieu !C’était d’ailleurs le sermon le plus court du saint Curé d’Ars : «Jésus est là», avait-il simplement dit en montrant le tabernacle qui est cette maison du Christ au milieu de nous, ce lieu d’habitation, ce Bethléem, cette maison du Pain de Vie. Il s’est ensuite mis à pleurer et s’est assis, et tout le monde a pleuré après lui… « Voyez –vous la différence entre une parole au téléphone et une accolade ou un baiser qui est donné entre deux amoureux ? Et bien vous avez compris la différence entre la Parole de Dieu et l’Eucharistie ». L’Eucharistie, c’est Dieu lui-même.
L’adoration eucharistique est un lieu tout à fait particulier pour vivre ce dialogue d’amour avec Dieu. Il est là, Il me voit, je Le vois, je suis en face de Lui, Il est réellement présent sous l’apparence de la petite hostie. Il y a donc une sorte d’intimité quasiment physique, car Il est corporellement présent.
La fragilité de l’hostie ne signifie pas qu’il faille la traiter avec légèreté, au contraire. C’est précisément parce que Dieu est présent dans la fragilité de l’hostie qu’il faut la respecter infiniment. https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-11/
Si on comprend ce qu’est la messe, notre participation repose sur la conscience d’une nécessité, sur la conviction qu’elle est indispensable à la vie chrétienne. On ne peut vivre pleinement sa foi sans prendre part régulièrement à l’assemblée eucharistique dominicale. En effet si on ne participe pas à l’eucharistie, notre foi risque de devenir théorique, de ne plus éclairer l’ensemble de notre vie et de ne plus lui apporter un dynamisme spirituel. C’est la nécessité de l’eucharistie. Plus qu’une « obligation », la participation à la messe du dimanche est une exigence de notre foi et de notre amour pour le Christ. « Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe ; de plus, ils s’abstiendront de ces travaux et de ces affaires qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au jour du Seigneur ou la détente convenable de l’esprit et du corps ». (Code du Droit Canonique CIC/1983 Canon n°1247)
La messe est l’assemblée de la communauté chrétienne autour du Christ. La messe rend le Christ présent au cœur de la communauté chrétienne. On ne peut vivre pleinement sa foi sans prendre part régulièrement à l’assemblée eucharistique. A la messe, notre prière est soutenue par la prière de nos frères, par leur chant, leur recueillement, leur témoignage…
La messe est une nourriture spirituelle, elle apporte à notre foi la lumière de la parole de Dieu par la liturgie de la parole qui éclairent notre vie.
La messe est une communion au corps du Christ. En nous unissant au Christ, elle nous apporte la vie de Dieu. Elle nous donne un élan spirituel pour la vie chrétienne. Jésus a dit « Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang ; vous n’aurez pas la vie en vous ». La communion touche notre cœur : elle nous apporte la paix, nous purifie de nos péchés. Par la communion nous recevons des forces pour vivre dans l’amour et pour lutter contre le péché. (Eglise.catholique.fr)
La célébration dominicale de l’Eucharistie est au centre de la vie de l’Église.
Nous, les chrétiens, nous allons à la messe le dimanche pour rencontrer le Seigneur ressuscité ou, mieux, pour nous laisser rencontrer par Lui, écouter Sa parole, nous nourrir à Son repas et ainsi devenir l’Église, c’est-à-dire Son Corps mystique vivant dans le monde. Sans le Christ, nous sommes condamnés à être dominés par la fatigue du quotidien, avec ses préoccupations, et par la peur du lendemain. Que pouvons-nous répondre à ceux qui disent que cela ne sert à rien d’aller à la messe, même le dimanche, parce que l’important est de vivre bien et d’aimer son prochain ? C’est vrai que la qualité de la vie chrétienne se mesure à la capacité d’aimer, comme l’a dit Jésus : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » ; mais comment pouvons-nous pratiquer l’Évangile sans puiser l’énergie nécessaire pour le faire, un dimanche après l’autre, à la source inépuisable de l’Eucharistie ? Nous n’allons pas à la messe pour donner quelque chose à Dieu, mais pour recevoir de Lui ce dont nous avons vraiment besoin. Nous, les chrétiens, nous avons besoin de participer à la messe dominicale parce que c’est seulement avec la grâce de Jésus, avec Sa présence vivante en nous et parmi nous, que nous pouvons mettre en pratique Son commandement, et ainsi être Ses témoins crédibles.
Pape François ( Audience générale 13.12.2017 zenit.org )