Église de Saint Christoly de Blaye
Construite sur le plan d’une croix grecque avec deux bas-côtés étroits de part et d’autre de la nef, cette église est incendiée pendant la guerre de Cent Ans.
En 1342, la paroisse doit payer une amende de 10 livres à l’archevêque pour avoir été le théâtre d’une action de guerre.
De l’édifice primitif subsistent une arcade de style roman, les chapiteaux des piliers dont les sculptures représentent des visages difformes et des têtes d’animaux, les piliers soutenant le clocher et la porte romane surmontée d’une corniche soutenue par une rangée de corbeaux.
Après la victoire de Charles VII, le seigneur Michel du Rat fait reconstruire la chapelle qu’il dédie à son patron, Michel. La nef de droite est ajoutée postérieurement, de même que les fenêtres à meneaux.
Au XVIIIe siècle, l’édifice est restauré à la suite de dégats causés par la foudre. L’une des cloches, baptisée en 1679, est décorée d’une guirlande de volutes tout autour de la bordure évasée. La « faussure », partie médiane, est ornée d’une croix ciselée posée sur deux marches. Le « cerveau », partie supérieure arrondie, est entourée d’une guirlande d’acanthe.
Le vitrail du XVIe siècle
La construction d’une seconde nef au début du XVIe siècle modifie l’aspect de l’édifice. La fenêtre à meneaux qui se trouve derrière le maître-autel, formée de trois panneaux, encadre des vitraux offerts par le cardinal Donnet. Au centre est représenté Saint Christophe, à droite un évêque symbolisant le pouvoir spirituel et à gauche un roi représentant le pouvoir temporel. Au-dessus de cette composition sont figurées les armes du donateur.
La statut de Saint Christophe
Cette statue polychrome monumentale est accompagnée d’un chapiteau décoré de deux visages humains. Il s’agit peut être du seigneur du Rat et de son épouse, bienfaiteurs de la paroisse.
D’après « Le patrimoine des communes de la Gironde » – Flohic éditions